Angers : expulsion du squat de la roseraie lundi 7 h
Catégorie : Local
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieresLogement/squat
Lieux : Angers
Retour sur les événements de la semaine :
Lundi : Mobilisation devant la préfecture d’Angers (une centaine de demandeurs d’asile + roms) et négociations en préfecture, proposition de la préfecture de reloger 134 DA.
Mardi : Rencontre au squat avec l’OFI et le chargé de la cohésion sociale de la pref :
proposition des 29 roumains d’évacuer le squat en échange d’un relogement en appartement ou sur un terrain avec eau et électricité avec payement d’un loyer.
Passage d’une huissière, sur plainte de la Mairie, constat d’occupation illégale du bâtiment, procédure en justice en référé fortement probable, refus de prendre un nom et une adresse pour suivre l’affaire, donc non possibilité de défense.
Mercredi : rencontre très houleuse au squat entre demandeurs d’asile, collectif et représentants de la préfecture (directeur de cabinet, chef de la préfecture des étrangers, chef de la cohésion sociale).
Ces derniers étaient venus demander une liste nominative. Certains donneront leurs noms, d’autres refuseront après différentes altercations, les représentants de la préfecture finiront par quitter les lieux après blocage de leurs véhicules.
Vendredi : Passage en matinée au squat de la pref et des flics pour bien repérer les lieux, visite des chambres.
Coup de fil de la pref à un des membre du collectif de soutien aux sans papier d’Angers (CSSP 49) :
Décision d’expulser le squat lundi matin à 7 H, avec relogement de 156 DA (la majorité en hôtel).
Uniquement 2 nuits en hôtel pour les roms !
AG d’organisation Dimanche soir à 23 H au squat.
Le collectif dénonce une tentative de division par “communauté”, un relogement par critères, précaire et coûteux (hôtels), la fin de non recevoir de la proposition des Roms et globalement le non respect des droits de base des demandeurs d’asile.
Besoin de soutien.
Le squat se situe à la Roseraie, à côté de l’arboretum, ancien bâtiment de fonction de l’école des Maulévries.
Deux logiques s’affrontent en ce moment autour du dernier et plus important des squats (160 hommes, femmes et enfants):
La préfecture ne veut qu’évacuer ce dernier squat né de son refus d’assumer ses obligations légales…
Les demandeurs d’asile et leurs soutiens exigent l’application des textes européens et le respect effectif du Droit fondamental à l’asile et des conditions décentes d’accueil -certains n’ont que 3,5 € pour se nourrir par jour, d’autres rien et sont interdits de travail- dont l’hébergement n’est qu’une des composantes essentielles; la fin des procédures prioritaires, véritables fabriques de sans papiers qui concernent une majorité de demandeurs après avoir déjà doublé l’année dernière; l’arrêt des réadmissions dont beaucoup illégales, la fin des refus d’enregistrement de demande contraires à l’esprit comme à la lettre de la directive “accueil” de l’Europe.
La mairie après avoir ouvert les portes et accepté officieusement l’occupation joue le jeu de la préfecture en diligentant son huissier pour préparer l’évacuation dans un semblant de légalité; et pour être sure de ne pas avoir de débat contradictoire au tribunal d’instance refuse de prendre le nom du mandataire des demandeurs d’asile!
Pour les demandeurs d’asile actuels et futurs, le combat continue…
C’est fait le squat a été évacué, les demandeurs d’asile sont tous monté volontairement dans le bus, laissant les roms dans la maison. Les femmes et des enfants sont montés sur le toi avec des soutien pour réclamer une autre solution et gardé la maison. Les flics les ont délogés.
Alors que ouest france (qui avait préparé l’évacuation avec un article bien horrible samedi) annonce 100 relogement en appartement, la préfecture en fait ofrirait surtout des solution en hotel et précaire (pas de possibilité notament de cuisiner…), bref en ce moment des demandeurs d’asile soudanais auraient finalement refusé le relogement… Plus d’info plus tard… la journée va être longue
Salut,
suite à l’expulsion, 12 da ont refusé leur hébergement ou n’avait pas de proposition du coup ils ont décidé de camper devant la mairie. Besoin de soutien, notament pour les couverture que le 115 ne veut ou ne peut pas fournir.
Les rroms ont trouvé un truc provisoire.
le campement a été expulsé “fermement” ce matin… Les affaires ont été “gardé” par les condés… demain pique nique le midi dans les douves du chateau !