[nantes] rapide c.r gilets jaunes route de vannes – samedi 23 mars 2019 – “” contrôle abusif et arbitraire “”
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Gilets jaunes
Lieux : Nantes
- Déjà : merci de vous déplacez ou de vous être déplacé-e-s dans nos quartiers périphériques et banlieusards d’habitude ignorés si ignorés des mouvements sociaux …
Dès la veille, de nombreu-ses-x commerçantes reçoivent des informations des pouvoirs publics et des “ordres” à peine enrobés de menaces directes.
Des jeunes gens du quartier proche sont recrutés (ultra-majoritairement des garçons) en intérim (ou au black) pour renforcer les équipes de vigiles et autres para-flics. Des informations catastrophistes sont dispersées par les relais des mairies (nous sommes sur une zone au croisement de Nantes, Saint-herblain-Orvault etc ) auprès de leur obligé-e-s. Là encore les menaces pointent sous la surface de fausse gentillesse. L’expression diviser pour mieux règner s’applique dans le concret.
Le jour même les bleu-e-s (flics nationaux, municipaux, bac, gendarmes, crs …) sont présent-e-s discrétement depuis le petit matin. De palettes et des bouteilles vides «innocentes mais dtr et vnr» sont raflées. Il faut préciser que cette zone est super proche de leur caserne CRS, de leur école de gendarmerie et que donc outre nos quartiers populaires de nombreu-ses-x keufs vivent dans ce coin, que nombre de leurs conjoint-e-s travaillent dans les commerces de la bourgeoisie; bref qu’iels considèrent comme la leur cette zone.
La présence bleue ira croissante et voyante jusqu’au midi.
Là, les premiers contrôles (piétons, routiers, transports publiques) ciblées sont opérés au abord de la zone marchande-commerciale ou à proximité.
Des trombinoscopes thématiques sont en possession des Bleu-e-s.
là, du très très grand DELIRE commence :
Les confiscations de serum phy, foulards, etc sont nombreuses
Les vérifications d’identités et fouilles (assez poussées) multiples par exemple : à la sortie du tram, au abord du parcours puis à l’entré du parcours. Des refus non justifiés d’accèder à cette partie de la ville (de ces villes) pleuvent de façon arbitraire.
à partir de 13h00 le peu de personnes qui réussissent à passer se regroupe vers l’extrémité nord ouest de la route de vannes à hauteur du mac-do- rond point du périph’ rocade.
On apprend les premières arrestations de la journée pour des motifs futiles : possession de jus de citron et absence de téléphone etc
Les médics ont été particulièrement ciblé-e-s lors des contrôles
Des petits groupes hors du parcours (parfois assez loin) sont maintenus à distance par des keufs.
Des médias officiels se présentent aux keufs (ce sont presque les seul-e-s à avoir des casques).
à 13h30 C’est entre deux et quatre cents personnes qui sont présentes. Présence d’un drapeau d’une secte léniniste-marxiste qui ne se fait pas jeter. Peu d(très peu) de flyers, pas de sono ou de mégaphone.
à 13h45 La manif se met en route, un drapeau français en tête. Quelques motard-e-s manifestent aussi avec nous.
à13h55 après 500m à 800m et moins de dix minutes, une rangée compacte de gardes mobiles à hauteur du auchan bloque la manif de face (niveau rond point restaurant asiatique/station service) et commence à gazer lacrymos (en avus) et frapper – Tandis que derrière (hauteur de Renault ) des policiers nationaux et autres robocops armures se déploient et gazent, frappent, tirent (LBD ) puis contrôlent.
Une grande confusion s’ensuit et on est désolé de ne pas avoir plus d’infos certaines et vérifiées.
Il semble qu’une partie se soit fait nasser.
Des groupes se barrent en toutes directions.
Pas mal de personnes s’enfuient.
Durant l’heure qui suit ( de 14h à 15h ) de là où nous étions, nous avons constaté que les flics tirent des lacrymos sur tous regroupements le long de la route de vannes. Que les commerces ont presque tous fermés. Que des contrôles ont continués au abord
Que les flics ont fermé-e-s (avec l’aide de la DDE) les bretelles de rocades proches – ralentissement mais pas de blocage de la rocade périph’.
De 15h à 16h, de notre point de vue, la foule a été fortement scindée et les gens dissuadés de se rejoindre. Des groupes plus motivé-e-s et ou sportifs ont pu s’éloigner rapidement de cette zone mais sont suivis à distance respectables par l’équipe des bleu-e-s. Nous avons observé des policiers nationaux cagoulés et sans matricules commettre des dégradations sur des véhicules, enfreidre le code de la route, terroriser et/ou brutaliser enfants et viellard-e-s.
16h30, ayant pris une direction trop surveillée, notre groupe n’arrive pas à sortir de cette immense chasse à l’homme – courage à celles et ceux qui sont encore sous les tirs de lacrymos que l’on entend encore au loin
excusez nous pour le caractère décousu de cette note
Ceci n’était qu’une part de la théorisation, de l’enquête et de la pratique qui amenera à la destruction de ce monde d’oppressions ( capitalistes, sexistes, racistes, religieuses, bourgeoises, spécistes, validistes, agistes etc ). Il n’ y a que le monde que nous ferons
Selon ouest torchon la manifestation a duré moins de trente minutes
Vous avez rallongé la sauce à 2h30 ? !
Pour résumer :
– cette manifestation non interdite (légalement) à été dispersée et interdite (“de fait”) par la violence policière décomplexée
ça manifeste en centre ville de Nantes maintenant (17h12) – ( hélico lacrymo bac etc … )
Bonjour, Nous sommes le 23 mars 2018, et la manifestation des #GiletsJaunes à #Nantes n’a pas pu avoir lieu.
Avant même le début du rassemblement route de Vannes, une vingtaine d’interpellations et presque tous les #StreetMedic dépouillés de leur matériel.
Quand les quelques centaines de personnes présentes ont commencé à initier une mise en mouvement, gazage massif et offensif de la part des #GendarmesMobiles pour disperser la petite foule, qui s’est transformée en nasse.
Ensuite, chasse à l’homme par la #CDI des petits groupes qui ont réussi à s’enfuir. Plusieurs nouvelles interpellations. De nombreuses unités de #Police et #Gendarmerie rôdent, et l’hélicoptère se pointe alors qu’il n’y a rien… Au moins, il fait beau. Bonne journée.
Hormis la sinistre police ordinaire du quartier, il n’y a(urait) plus du tout de flicaille vers route de vannes/sillon
manif’ centre ville en cours
Merci de ce compte-rendu aux prolétaires enragé-e-s.
A mon avis,cette manifestation sur la route de Vannes n’a pas été organisée pour rendre visite aux habitants des quartier prolos mais plutôt pour éviter la casse au centre-ville. On avait pu voir lors de la manif du 2 mars au centre ville un service d’ordre gilet jaune se déployer pour empêcher la casse. Il semblerait que l’équipe dirigeante des gilet jaune ansi que quelques pseudo révoltés acceptaient la casse quand elle se limitait aux banques et aux assurances ainsi que des bâtiments de l’Etat mais ont tout fait pour l’empêcher quand la liste des cibles s’élargisssait.
Leur ennemi reste les 1% des ultra riches alors que d’autres veulent attaquer TOUTE la bourgeoisie et TOUS les capitalistes.
Apparemment, les gilets jaunes nantais sont les seuls en France à s’être auto-censurés en esquivant le centre-ville.
Et bien évidemment comme le croyaient naïvement certains, çà n’a pas empêché la répression.
Les personnes embarqué-e-s vers midi proche du sillon de bretagne ou rte de Vannes sont iels sorti-e-s des commissariats ?
Les personnes arrétées aujourd’hui sont au comigo de Waldeck en centre ville, y’a des gens devant et y’a appel à les y rejoindre aujourd’hui et demain pour soutenir les personnes arrétées. On en saura plus au fur et à mesure qu’ielles sortent.
Il faut s’attendre à des comparutions lundi, des soutiens à 14h au tribunal ce jour là ça peut leur faire chaud au coeur.
Quelqu’un.e ne cesse de republier des commentaires contenant des insultes bien dégueulasse qu’on avait caché, du coup on passe les commentaires en modé à priori. Si y’a de la colère, c’est aussi possible de l’exprimer sans tomber dans des attaques personnelles aussi crado.
– Répression hors du commun et rassemblement interdit. Blocage économique et manifestation improvisée dans le centre. Mobilisation en hausse au niveau national –
Toute la semaine, les menaces les plus affolantes ont été proférées par la classe politique et les éditorialistes sur les plateaux télés. Gilets Jaunes qualifiés de « terroristes », menaces de tirs à balles réelles, déploiement de l’armée, batterie de mesures hautement liberticides. L’histoire de France bascule sous nos yeux. Cette politique de la terreur n’a pas découragé les Gilets Jaunes. Dans tout le pays, des manifestations le samedi 23 mars. A Nantes, la mobilisation ne s’essouffle pas : elle a été asphyxiée. ACTE 19 A NANTES : LA LUTTE NE S’ESSOUFFLE PAS, ON TENTE DE L’ASPHYXIER
– Répression hors du commun et rassemblement interdit. Blocage économique et manifestation improvisée dans le centre. Mobilisation en hausse au niveau national –
Toute la semaine, les menaces les plus affolantes ont été proférées par la classe politique et les éditorialistes sur les plateaux télés. Gilets Jaunes qualifiés de « terroristes », menaces de tirs à balles réelles, déploiement de l’armée, batterie de mesures hautement liberticides. L’histoire de France bascule sous nos yeux. Cette politique de la terreur n’a pas découragé les Gilets Jaunes. Dans tout le pays, des manifestations le samedi 23 mars. A Nantes, la mobilisation ne s’essouffle pas : elle a été asphyxiée.
Plutôt que de se risquer le centre-ville, l’appel de ce samedi se situe sur la route de Vannes. L’artère commerçante la plus fréquentée de la métropole, en périphérie de Nantes. Une route sans vie. Une enfilade de concessionnaires auto, de magasins sans âmes, de sièges de multinationales et de grandes surfaces. L’incarnation du monde de la marchandise et du profit.
Malgré cet appel hors du centre-ville, la répression s’est déchainée. Implacable. L’ensemble de la zone était militarisée. Quadrillée par différentes forces de police, avec de nombreux check-points. Les véhicules contrôlés, les passants fouillés. Des manifestants sont arrêtés et mis dans des camions cellulaires avant même d’atteindre le point de rendez-vous. Beaucoup de matériel est confisqué, notamment des produits de soin.
Dans ces conditions, il est extrêmement difficile de tenir même un simple rassemblement. Ramener une pancarte ou un gilet jaune relève de l’exploit. « J’ai été contrôlé 6 fois avant d’arriver » raconte un homme, « et moi 5 ! » répond une jeune femme. Un petit cortège se met en marche, timidement, sous le soleil. La foule gonfle en avançant, jusqu’à atteindre au plus fort environ 600 manifestants. Mais la manifestation n’aura pas lieu. Après quelques minutes de marche à peine au milieu d’une artère verrouillée par les forces de l’ordre, c’est un déluge de lacrymogène. Tous les magasins ont fermé leurs portes.
Des gendarmes, en batterie, tirent sans discontinuer des grenades sur toute la longueur de la route. Un gaz très concentré, particulièrement toxique. La scène a de quoi rendre incrédule : on tire sur une foule nue, désarmée, passive, à visage découvert, qui n’a fait que chanter quelques slogans. Mais ce n’est pas tout. Castaner a donné l’ordre « d’aller au contact ». Ordre respecté : tout en continuant à gazer, les gendarmes vont charger en courant sans s’arrêter vers les manifestants restants. Les personnes les plus âgées ou les lus fatiguées sont bousculées car elles ne courent pas assez vite. Une personne reçoit un tir de grenade dans la tête. Pure violence gratuite. On comprend aisément qu’une dame ait été gravement blessée à Nice, dans des conditions similaires.
Le cauchemar continue. Des camions banalisés sillonnent l’avenue et ses alentours. Des hommes cagoulés en surgissent pour chasser des manifestants. C’est la fameuse unité « anti-casseurs ». Les personnes arrêtées sont molestées, insultées, humiliées. Des courses poursuites ont lieu dans des rues pavillonnaires. Après un moment d’hébétude, une partie des manifestants se donne rendez-vous dans le centre-ville.
Prenant de vitesse la répression, 200 personnes vont défiler dans les rues d’habitudes interdites par la police. Un petit moment de liberté, qui prouve qu’il est possible de déborder même les pires situations répressives en étant mobile et réactif. Assez vite, le dispositif arrivent, et nasse les derniers manifestants. Des arrestations et quelques affrontements auront lieu jusqu’à la Gloriette.
C’est donc une blocage économique, largement réalisé par les forces de l’ordre elles-même, suivi d’une cortège sauvage dans le centre qui ont eu lieu. A part à Nice, il semble que, malgré les menaces gouvernementales, des manifestations aient pu se tenir un peu partout ailleurs. Il y avait même plus de manifestants que la semaine dernière. Nantes bénéficie donc d’un traitement spécial lors de cette journée, alors même qu’aucune interdiction de manifester n’avait été annoncée. Le fait de décentrer le lieu de mobilisation n’a pas permis de faire descendre la pression policière. Au contraire, les Gilets Jaunes ont été violentés loin des regards.
Pour retrouver du souffle et éviter l’asphyxie, lors des prochaines dates, sortons des écrans, retrouvons nous plus nombreux et déterminés que jamais, unis et solidaires !
En tee-shirt, short, baskets, un citron dans la poche (le fruit tout simple et tout beau) nous a valu un séjour au poste d’une dizaine d’heure
D’après la presse locale : 25 personnes ont été interpelées samedi 23 mars. 17 d’entre elles ont été placées en garde à vue. 3 sont poursuivies : une personne passerait en compa aujourd’hu, un mineur serait déféré au tribunal pour une mise en examen et une personne serait convoquée plus tard. Les deux personnes qui se retrouveraient au tribunal aujourd’hui seraient poursuivies pour “participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations”.La personnes convoquée plus tard le serait pour “entrave à la circulation”.
https://nantes.indymedia.org/tumbles/45010