Guerre de classe 10/2019 : “gilets jaunes”
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Actions directesGilets jaunesRépressionResistancesRetraites 2019
Quatre Saisons… Cela fait maintenant quatre saisons que traverse le mouvement des « gilets jaunes »…
A défaut d’être en capacité d’imposer une véritable, puissante et profonde révolution sociale mondiale (celle qui devra balayer irrémédiablement et définitivement l’ensemble des fondements du rapport social dominant et écrasant l’humanité !), ce mouvement n’en réussi pas moins, et sans doute plus modestement, à perdurer et à boucler ainsi le cycle d’une année, tel notre planète qui boucle sa révolution complète autour de l’astre solaire.
Il y a six mois, nous terminions l’introduction de notre précédent bulletin, consacré à la même thématique et à son développement, sur ces mots :
Finalement, au risque de paraître provocateur, nous affirmons que tout le battage médiatique autour du mouvement des « gilets jaunes » ne peut en aucun cas nous faire oublier cette chose essentielle qu’il n’existe pas de mouvement « gilet jaune », que celui-ci n’a jamais existé et ne saurait exister. Et cela pour une raison simple, fondamentale, incontournable : c’est qu’il n’existe ni classe ni projet social « gilet jaune »… Ici et maintenant, partout et toujours, c’est prolétariat contre bourgeoisie, deux classes sociales aux projets résolument antagoniques… Il n’y a en effet que deux projets qui s’affrontent pour le devenir de l’humanité : d’un côté, le processus historique d’abolition des rapports sociaux capitalistes et de son Etat, fauteurs de misère, de guerre, d’exploitation, d’aliénation, d’oppression, de domination… de l’autre côté, les forces de conservation de ce cauchemar…
Il n’empêche que pour un mouvement qui en soi « n’existe pas », si ce n’est en tant qu’expression et matérialisation de l’affrontement séculaire (et donc toujours actuel !) entre la classe des possédants et celle des dépossédés, il parvient à durer et à imposer sa présence, à se retirer provisoirement comme la marée basse puis à revenir en force. Plutôt que de parler dès lors de confusions et de contradictions dans le mouvement, il nous semble plus fort et correct d’insister une fois de plus sur les déterminations essentielles de cette lutte qui ne sont pas la « démocratie directe » et « participative », le « Référendum d’Initiative Citoyenne », le « peuple français », et qui ne sont pas non plus le drapeau national ou la Marseillaise…
Les déterminations fondamentales de ce mouvement, ses bases et son ADN sont le refus viscéral de la paupérisation (du fait d’être toujours plus « pauvre », même si « on a un boulot » !), le refus de l’augmentation du taux d’exploitation et de la misère. Derrière la consigne de défense du « pouvoir d’achat » se cache une autre revendication affirmée comme étant « le pouvoir de vivre ». Le mouvement des « gilets jaunes » pose avec force (bien que jamais suffisamment et toujours partiellement !) la nécessité de l’action directe, des occupations, des manifestations non-déclarées et donc « sauvages », des blocages, de l’économie, de la circulation des marchandises (produits finis, matières premières, force de travail !), de s’organiser collectivement contre la répression d’Etat, de refuser tout type de représentation et de représentants, que ceux-ci proviennent des rangs des syndicats, des partis politiques mais aussi ceux émanant du mouvement lui-même. Dans le feu de la lutte se développe également une critique forte et sans concession des médias, de la presse bourgeoise en tant que structuration de « l’opinion publique », qui n’est jamais que l’ensemble des idées dominantes et donc celles de la classe dominante. Ces médias sont ainsi dénoncés pour ce qu’ils sont : des structures du pouvoir renforçant le pouvoir en place…
Qu’il le veuille ou non, qu’il en ait conscience ou non (et finalement, dans un premier temps, peu importe !), le mouvement des « gilets jaunes » est, de par sa nature et sa pratique (et bien au-delà des drapeaux !), fondamentalement anti-démocratique, malgré les scories exprimées çà et là dans les diverses prises de position, publications, consignes, revendications, etc. Il est anti-démocratique dans le vrai sens du terme, comme la négation de la démocratie qui est le fondement de la dictature sociale du capitalisme. Le mouvement affiche ouvertement son mépris des conventions politiques, son mépris et sa haine de classe des médias et de leur sacro-sainte « liberté d’expression », c’est-à-dire la liberté de reproduire jusqu’à la nausée l’idéologie dominante et consensuelle du « parti de l’ordre ». Il affiche son mépris et sa haine de classe de la « liberté d’association et de réunion », de la liberté bourgeoise qui permet encore une fois aux « partisans de l’ordre » de se réunir dans leurs cénacles, leurs sommets économiques, politiques, sociaux, militaires pour discuter et décider de la meilleure façon de gérer et d’écraser notre action subversive, de comment nous faire parler, comment nous faire taire…
Bref, l’automne 2018 fut pour nous tous (« gilets jaunes » ou pas !), l’éclosion inattendue, surprenante et vivifiante d’un mouvement qui fit rendre l’âme à tous les stéréotypes contenus dans la grande encyclopédie officielle de la lutte des classes et de ses déclinaisons apprises par cœur par les braves petits élèves ès « révolution » de la gauche du capitalisme et de son extrême gauche…
Quelque chose d’essentiel s’est donc passé : une invention plus qu’un retour, le surgissement d’un inattendu qui n’a pas cessé de nous surprendre et qui, finalement, nous arrime à l’idée que l’avenir de ce mouvement sans équivalent reste encore largement ouvert à la conjonction des infinis possibles que portent, ici et ailleurs, les multiples refus de ce monde de la dépossession spectaculaire marchande. [À contretemps]
L’hiver et les « fêtes de fin d’année », ces joyaux abrutissants du culte de la famille et de la reproduction élargie de l’idéologie de la réconciliation nationale entre les classes, bref ce festin de la « consommation » à outrance (ou de son illusoire spectacle !), devaient faire rentrer dans le rang ces « gilets jaunes » indociles et turbulents, du moins suivant les désidératas de tous ceux qui ont quelque chose à gagner en conservant le monde immonde tel qu’il existe aujourd’hui. Or, il n’en a rien été ! Que du contraire ! Et la rentrée de janvier fut percutante…
Le printemps bourgeonnant vit éclore mille confrontations dans les rues et les beaux quartiers, mille assauts contre des lieux du pouvoir bourgeois, mille pillages contre leurs marchandises, mille bravades contre leurs élections, contre la récupération, la pacification et la canalisation de notre lutte…
Il en faudra plus, bien sûr, pour que tremblent les murs de l’arrogance et de l’oppression, mais la brèche est là, nette comme un Gilet jaune reconstruisant sa cabane plusieurs fois détruite sur son rond-point des misères. Car un Gilet jaune, c’est têtu comme une mule qui ne veut plus avancer. Faire communauté humaine, c’est précisément cela : devenir sujet actif, se convaincre qu’il faut sortir collectivement de ce monde, en cherchant les moyens, renouer avec l’histoire des anciennes révoltes, inventer de nouvelles formes de résistance et de sécession, cultiver la pluralité de nos approches, tisser nos propres solidarités. Le reste est affaire d’entêtement, de contagion, d’attraction, de conviction. [À contretemps]
L’été devait donner le coup fatal à la mobilisation, sous prétexte de bronzette et de plages à gogo, d’autant que tous les médias aux ordres s’en donnaient à cœur joie pour annoncer semaine après semaine la « décrue du mouvement », le nombre de manifestants fondant comme neige au soleil des vacances et du farniente…
La « rentrée de septembre » s’annonçait plus chaude que jamais, avec une recrudescence de la mobilisation et d’appels à la « convergence des luttes » : d’une part, des « jeunes pour le climat » et contre « la fin du monde » qui doivent davantage affirmer leur critique des gangsters du « climato-business », et d’autre part, divers secteurs du prolétariat en lutte en France, en rupture partielle avec l’impasse de l’encadrement syndical. Mais alors que se profilait le premier anniversaire du mouvement des « gilets jaunes », c’est du monde entier qu’est venu l’espoir, la force, la détermination et les potentialités d’une véritable « convergence des luttes », c’est-à-dire une convergence qui se matérialise et se décline au niveau directement international et qui donc exprime plus fortement que jamais son essence internationaliste. Au vu des luttes qui explosent depuis des mois et qui se sont intensifiées ces dernières semaines partout dans le monde, au vu de ces luttes qui continuent à enflammer nos réalités au moment où nous publions ce bulletin, certains parlent déjà d’un « nouveau cycle de lutte de classe »…
Il y a une quinzaine d’années de cela, un gros bourgeois américain, Warren Buffett, ivre de l’insolence et du mépris que lui confère sa position dominante de prédateur capitaliste, déclara péremptoirement mais non sans raison : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner. » (“There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning.”)
Nous ne voudrions pas ici tempérer exagérément l’optimisme débridé de Mister Buffett, car probablement la classe des capitalistes, leur rapport social générateur d’exploitation, de misère et de guerres, et leur monde qui va avec, tout cela va sans doute encore sévir quelques temps contre l’humanité. Mais à tout le moins, on peut aisément affirmer que si ce ne sont pas les prémisses d’un nouveau cycle de lutte de classe qui commencent à se développer sous nos yeux, annonciateur d’un horizon qui cessera enfin d’être indépassable, cela y ressemble en les tous cas…
Coup sur coup, et parfois simultanément, de très importants secteurs du prolétariat sont descendus par dizaines et par centaines de milliers, par millions même, dans les rues de dizaines de grandes villes de plusieurs pays sur tous les continents, et continuent d’embraser leurs lieux d’exploitation, d’oppression, d’aliénation : Algérie, Soudan, Nicaragua, Haïti, Hong Kong, Egypte, Indonésie, Irak, Liban, Equateur, Honduras, Bolivie, Chili, Iran, Colombie, etc. Toutes ces luttes sont la résultante essentielle de la non-satisfaction des besoins tant immédiats qu’humains et historiques de notre classe, et ont ceci en commun de souvent perdurer et même de se radicaliser une fois la fraction locale de la bourgeoisie mondiale s’étant sentie obligée de concéder quelques miettes afin d’éteindre le brasier social.
A partir de ce refus viscéral, passionné et sain du « retour à la normalité », du retour à l’ennui, à la banalité, à la survie quotidienne, du retour au travail qui abrutit, qui mutile, qui dessèche les corps et les cœurs, du travail qui tue, de la souffrance au travail, de la souffrance du travail tout simplement, et du manque de perspectives encore crédibles dans le cadre de ce monde de prédation, d’extorsion et de spoliation qui n’en finit plus de se fissurer avant que de s’écrouler… A partir de tout cela, s’ouvre la perspective historique, certes encore quelque peu lointaine et embryonnaire, de la révolution sociale, de l’émancipation humaine, de la société sans classe, de la société de jouissance, bref en un mot : du communisme. Lorsque des camarades disent qu’un mouvement de lutte est toujours l’expression locale d’une nécessité mondiale, cela prend ici toute sa résonnance…
En Irak, le prolétariat n’en finit plus de repartir chaque fois à l’assaut des citadelles de nos maîtres, contre la guerre, contre la militarisation, contre la misère, contre l’eau empoisonnée et la malnutrition, contre le manque de perspectives, « contre la corruption », contre la politique de nos ennemis les bourgeois, laissant sur le carreau depuis début octobre plus de 400 morts (officiellement !) et près de vingt mille blessés, sans parler des arrestations, disparitions, tortures. Mais notre classe résiste et se fraye un chemin au travers des embuches de l’horreur, de la veulerie et de la crasse des tenants de la propriété privée et de leurs défenseurs : nous occupons des places centrales et stratégiques où nous organisons les structures de notre communauté de lutte et de vie, nous érigeons des barricades, nous menaçons leurs quartiers généraux fortifiés de la « Zone verte », nous attaquons et incendions les repaires de rats des partis politiques et de leurs milices armées jusqu’aux dents, nous coupons des axes de communication importants bloquant ainsi le flux vital de leurs marchandises. Et tout cela, pas seulement à Bagdad mais partout dans le pays. Et déjà, de légères fissures commencent à apparaitre dans la cohérence, la discipline et l’esprit de corps des mercenaires de l’Etat : à Karbala par exemple des policiers expriment leur solidarité avec les manifestants, à Ninive ce sont des miliciens chiites des « Unités de Mobilisation Populaire » (al-Hashd al-Sha’abi) qui chantent des slogans en faveur de la lutte…
Au Liban, des officiers supérieurs de l’armée ont refusé d’appliquer l’ordre gouvernemental de faire tirer sur la foule, de peur sans doute de voir de nombreux soldats, déchirés par les contradictions de classe, fraterniser avec les manifestants, leurs frères et sœurs de misère, ce qui a déjà eu lieu, même si très partiellement. Trop peu de témoignages, de documents, de tracts, de manifestes aux prises de position clairement prolétariennes circulent hélas dans cette région, et encore moins nous parviennent. Néanmoins, parmi les centaines de vidéos à disposition sur l’internet, épinglons celle où des manifestants qui tiennent un barrage routier au milieu de poubelles et de pneus en feu déclarent : « Pas de partis politiques ou quoi que ce soit d’autre. Nous sommes un peuple uni contre l’Etat. Nous voulons qu’il tombe. Révolution ! »…
Au Chili, où la frayeur de la bourgeoisie est à la hauteur de la confrontation de classe en cours, l’armée qui n’avait jamais vraiment disparue de la scène, refait son entrée tonitruante dans la panoplie de l’Etat capitaliste pour rétablir l’ordre de la normalité et du “business as usual”. Les méthodes de torture et de terreur de l’époque de Pinochet sont à nouveau appliquées à plein rendement, comme à chaque fois que le prolétariat relève la tête et passe à l’offensive. Depuis plus d’un mois maintenant, ils nous tirent dessus à balles réelles pour contrer et contrecarrer notre mouvement d’action directe anticapitaliste, ils nous visent aux yeux (tout comme en France !) pour nous éborgner, nous aveugler, pour nous faire taire et nous terroriser, tant leur propagande et leurs mensonges tournent de plus en plus à vide. Ils violent nos sœurs de combat – engagées dans la tourmente et la joie de la rébellion – dans leurs commissariats infectes et sordides pour s’acharner brutalement sur les chairs bien sûr mais surtout pour détruire les liens de solidarité que nous tissons, pour écraser la fraternité et l’amour que notre classe se réapproprie pleinement, dans la lutte et par la lutte…
A l’approche du premier anniversaire du mouvement des « gilets jaunes », des appels internationalistes ont été lancés depuis la France pour le dédier « à tous les soulèvements populaires dans le monde », pour « s’allier » et « transformer nos conditions de vie », pour « agir en commun », pour « créer et renforcer des jonctions entre les peuples en lutte »…
De manière certes non-concertée mais bel et bien organique, d’importants secteurs du prolétariat en Iran sont à leur tour spontanément descendus dans les rues de plus d’une centaine de villes, attaquant des banques et des mosquées, incendiant des dépôts de carburant, pillant des commerces, etc. à l’annonce brutale du retrait des subventions sur l’essence, provoquant ainsi le triplement du prix à la pompe, ce qui constitue une attaque directe et drastique contre les conditions d’existence de notre classe. Les secteurs les plus radicalisés du prolétariat ne descendent pas dans les rues les mains vides mais certains sont armés, comme le sont les plus radicaux au Chili qui ont dévalisé des armureries pour s’équiper en vue d’une confrontation plus violente avec l’Etat… certes, et encore une fois, pas suffisamment au vu des nécessités d’imposer un renversement du rapport de forces entre les classes. Plusieurs officiers et membres des forces de répression parmi les plus haïes par notre classe au vu de son expérience de lutte ces dernières années (« Gardiens de la Révolution », miliciens bassidjis, etc.) ont été tués en pleine rue ou dans des embuscades. Décidemment, en France comme en Iran, et partout à la surface du cauchemar capitaliste, « tout le monde déteste la police » et « la police déteste tout le monde »…
Comme on peut aisément le voir à travers ces quelques exemples, si « l’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire des luttes de classes », nous sommes en train de vivre actuellement une accélération du processus de confrontation sociale, une dynamique montante d’exacerbation de la conflictualité des rapports de classe…
Quelles tâches les révolutionnaires peuvent-ils se donner ? Nous sommes au début d’une nouvelle période historique où il est très important que les processus apprennent par eux-mêmes. Notre parti, en tant que force sociale luttant pour le communisme, vit et se forme déjà sur le terrain de ces révoltes. En tant que minorités révolutionnaires, nous faisons partie du prolétariat et de ces luttes, nous ne sommes pas un parti à part [distinct, séparé], mais nous sommes ceux qui, comme le disait Marx, essayons de promouvoir et d’approfondir les déterminations du mouvement, en même temps que nous essayons de clarifier théoriquement notre pratique autour des objectifs généraux de la classe. Comme nous l’avons dit, le début d’une nouvelle phase de la lutte de classe, une longue période de révolution sociale marquée par la crise terminale du capitalisme, ne signifie pas que le communisme soit à nos portes. Nous sommes très loin d’une situation révolutionnaire : la capacité du prolétariat de se constituer en classe, en parti, est fondamentale pour cela ; la convergence entre les processus matériels de la lutte de classe et le programme historique communiste qui découle de ces mêmes luttes est essentielle. C’est pourquoi, les questions de clarification théorique et programmatique sont aujourd’hui si importantes. Notre lutte ne porte pas seulement sur les barricades du présent, mais aussi sur les leçons que l’on peut tirer des barricades du passé.
La route est encore longue et pourtant il n’y a pas de retour en arrière possible. Nous devons vivre la passion de la lutte mais aussi la lutte pour la clarté théorique et programmatique. [Grupo Barbaria]
A l’occasion de ce bulletin consacré au mouvement des « gilets jaunes » et à l’extension des luttes actuelles à travers le monde, nous publions pour suivre quelques documents provenant de ce mouvement et qui expriment la vitalité de la lutte séculaire de notre classe contre la tyrannie de la valeur, contre l’exploitation. Notre but n’est évidemment pas d’analyser ces événements pour simplement les comprendre, mais bien pour les transformer, pour bouleverser la quotidienneté historique de notre vie de misère de prolétaires qui nous étreint et nous étrangle, afin d’éradiquer définitivement le rapport social capitaliste de la surface de notre planète. Nous ne tenons pas à passer notre temps à décrire à longueur de pages les horreurs de cette société de mort et de souffrance ; nous ne tenons évidemment pas à nous enfermer dans un rôle passif et académique. Nous ne nous intéressons pas plus à la biologie du capital, et n’avons aucune intention de le décrire de manière objective. Nous avons tout au contraire la prétention de participer directement à sa destruction finale et de nous inscrire dans le mouvement de sa nécrologie. Et cela signifie de se placer résolument au cœur des événements qui se déroulent sous nos yeux, d’en être résolument partie prenante comme force agissante et déterminante…
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